“Silence”

“Silence”

“Il n’y a pas de musique”

“Il n’y pas d’orchestre”

“Tout n’est qu’enregistrement”

“Ecoutez la trompette”

“Tout n’est qu’illusion”

Dans l’ancien bureau d’un employé du gouvernement, quatre spots, la respiration lourde d’une femme qui émane d’une valise, la voix d’un homme qui parle d’illusion, une trompette et une chanson : ensemble, ils remplissent l’espace.

Une scène de Mulholland Drive de David Lynch a inspiré cette installation. Dans la séquence en question, un homme dit que tout n’est qu’illusion. A travers son monologue, on comprend qu’il s’interroge sur la sincérité des films, et que pour lui tout n’est que préméditation et mise en scène.

Dans la vie on ne fait que des allers et retours entre la réalité et l’illusion. Il en va de même pour l’art. Nous ne nous contentons pas de voir de l’art, nous nous y plongeons, et nous naviguons entre ses réalités et ses illusions. Quand Foucault parle d’hétérotopie, en temps qu’utopie existante, réelle et déconnectée de toute normalité, il décrit ces espaces comme des entités séparées. Ce travail est aussi une illusion, créée dans un lieu historique qui d’ici peu ne sera plus, et qui, à son tour, sera transformé en illusion, dans le nuage de l’inconscience.

Cette installation est un hommage à sa mémoire.

“Silence”

“Silence”

“There is no band”

“There is no orchestra”

“It is all recorded”

“Listen to the trumpet”

“It is all an illusion”

In the former office of a government employee, four spotlights, the heavy breathing of a woman emanating from a suitcase, the voice of a man speaking of illusion, a trumpet and a song: together, they fill the space.

A scene from David Lynch’s ‘Mulholland Drive’ inspires this installation. In the footage, a man says it’s all an illusion. Through his monologue, we understand that he questions the sincerity of films, and that for him everything is only premeditation and staging.

In life we go back and forth between only reality and illusion. The same goes for art. We don’t just see art, we immerse ourselves in it, and we navigate between its realities and its illusions. When Foucault speaks of heterotopia, as an existing, real utopia and disconnected from all normality, he describes these spaces as separate entities. This work is also an illusion, created in a historic place that will soon be gone, and which, in turn, will be transformed into an illusion, in the cloud of unconsciousness.

This installation is a tribute to his memory.